Résultats de recherche pour “Frédéric CHEF” 1 à 30 (31)

Le colporteur magnifique

Au cours de l'été 1879, Robert Louis Stevenson (qui n'est pas encore le célèbre romancier de L'Île au trésor) part à l'aventure sur les rivières et canaux…

Budapest-Bucarest

après avoir escaladé le mont Gellért pour embrasser les toits de Budapest et suer je m’en fus prendre les eaux et tout le reste aux Rudas gyógyfürdő pour enfin baigner ailleurs…

L'édito de Patrice

Paris , ville lumière ! Où fait-il bon même au cœur de l’orage (Louis Aragon) Je t’écris/ en cherchant dans la manche du monde/ une main/ qui transforme la balle en drapeau…

Malpertuis : Histoire d’une maison fantastique

Pour les férus de fantastique, le nom Malpertuis est, tout comme celui de Ctulhu, synonyme d’épouvante. Chez les amateurs…

À part entière

Il paraît que la romancière Louise Scheidt – alias Louis Dubrau – ne goûtait pas vraiment l’œuvre de Simenon. Pourtant, l’incipit d’ À part entière est digne d’un des meilleurs…

Un soir en cuisine

Dans la restauration, les mots sont plus essentiels que ce qu’il pourrait sembler de prime abord (comme dans le reste de la vie en somme). La lecture de la carte d’un restaurant…

Plurielles : Femmes de la diaspora africaine

Portraits : le mot appartient à la fois au monde de la photographie et à celui du récit. Ce livre…

Scénario et réalisation, modes d'emploi ?

Deux enseignants de cinéma , deux cinéastes, deux scénaristes, deux passionnés de cinéma belge. Il n'en fallait pas…

De l’autre côté des flammes

Insérer la fiction dans l’Histoire constitue un des moyens d’explorer un destin individuel dans un lieu et un temps que le romancier…

Le rire de Caïn

«  Le mot chef-d’œuvre est galvaudé.  » C’est sur ce constat sans appel que s’ouvre la préface signée par Jacques De Decker à propos d’un des plus grands…

À part entière

Louis DUBRAU , À part entière , Névrosée, coll. « Femmes de lettres oubliées », 2020, 192 p., 16 €, ISBN : 978-2-931048-36-8Il paraît que la romancière Louise Scheidt – alias…

Un soir en cuisine

Dans la restauration, les mots sont plus essentiels que ce qu’il pourrait sembler de prime abord (comme dans le reste de la vie en somme). La lecture de la carte d’un restaurant…

Lord John

Sous-exposé, Jean-Baptiste Baronian  ? Lui qui a une bibliographie longue comme les deux bras, et dans des genres très variés, de la littérature de jeunesse à l’essai, en…

De l’autre côté des flammes

Insérer la fiction dans l’Histoire constitue un des moyens d’explorer un destin individuel dans un lieu et un temps que le romancier…

PluriELLES, Femmes de la diaspora africaine

Portraits : le mot appartient à la fois au monde de la photographie et à celui du récit. Ce livre le montre d’excellente manière et l’on s’étonne qu’il n’ait pas été écrit plus tôt, tant il est le reflet d’une urgence et d’une nécessité : celles de montrer les parcours exemplaires de femmes d’origine africaine résidant en Belgique dans lesquels peuvent se re-connaître les jeunes générations. Vingt femmes qui font la Belgique d’aujourd’hui, une Belgique cosmopolite, mondialisée dans le bon sens du terme. Outre Véronique Vercheval dont la pertinence et l’excellence du travail photographique ne sont plus à souligner, un groupe de neuf écrivains ont traduit la parole de ces vingt femmes en autant de récits qui retracent leur parcours, leurs origines, leurs expériences, leurs désillusions, leurs succès. Le tout avec beaucoup de sensibilité et de sincérité. Ces neuf écrivains, Janine Decant, Agathe Gosse, Francis Hardy, Jacinthe Mazzocchetti, Raphaële Noël, Marie-Claire Philippe, Claire Ruwet, Frédéric Soete et Marie-France Versailles participent à la table d’écriture de Marche-en-Famenne et ont déjà publié à divers titres.Ce projet est né de la volonté de Marie-Pierre Nyatanyi Biyiha, responsable de l’asbl Djaïli Mbock, de poser une autre parole sur les réalités migratoires, celles des femmes en particulier. Cette envie entrait en résonnance avec les travaux de recherche et les engagements littéraires de Jacinthe Mazzocchetti, anthropologue et écrivain.Engagées en politique ou dans le monde associatif, artistes, avocates, chefs d’entreprise, intellectuelles, sportives…, ces femmes, aux origines et aux parcours de vie très diversifiés [1] , témoignent à la fois des difficultés vécues ainsi que de leurs réussites et satisfactions, tout en indiquant le chemin qui reste à parcourir. Il ressort de ces histoires de vie une réflexion sur la reconnaissance sociale et la réussite. Comme il est précisé dans la préface de Jacinthe Mazzocchetti et Marie-Pierre Nyatanyi Biyiha, « elles combinent, dans leur histoire, expériences de disqualification sociale et luttes pour se frayer un chemin à l’encontre de la condition migrante (la perte, les écarts culturels, la non-reconnaissance des capacités et des compétences…), de la condition noire et des hiérarchies de genre (niches ethniques au niveau de l’emploi, préjugés…) ».Congolaises (en majorité), Rwandaises, Camerounaise, Gabonaise, Zambienne, Burundaise, Ghanéenne, Burkinabé, Malienne, Nigériane et… Belges, souvent métisses, elles éclairent d’exemples concrets liés à leur enfance, leur vie affective et familiale, leur formation, leur entrée dans la vie active ces parcours méconnus qui sont pourtant ceux de citoyennes impliquées dans la société belge d’aujourd’hui. Leurs apports dans l’économie, la politique, le débat citoyen, les avancées sociétales sont tout sauf négligeables. À ces situations concrètes, elles ajoutent leurs opinions et analyses personnelles. De par l’exemplarité de leurs vécus, ces femmes deviennent – sans l’avoir nécessairement voulu – des modèles pour les jeunes dits de deuxième ou troisième générations, nés Belges pour la plupart, métisses culturels en mal de points de repère et de référents auxquels s’identifier. De sorte que l’on puisse espérer que plus jamais une petite fille ne demande à sa maman, comme c’est le cas dans un de ces témoignages : «  Maman, pour être institutrice, est-ce que je dois d’abord devenir blanche ?  », n’ayant pour sa part jamais eu d’enseignante noire ! Par leur réussite dans la société belge ou sur la scène internationale, elles montrent qu’il est possible de trouver sa place chez nous, certes au prix d’efforts qu’elles ne minimisent pas, car elles ne se nourrissent ni de naïveté, ni d’angélisme, ni de défaitisme. Elles pensent en particulier à leurs enfants encore confrontés de nos jours aux discriminations et au racisme ordinaire. Souvent, parce qu’elles sont noires de peau, on leur demande encore d’où elles viennent alors qu’elles sont de Schaerbeek, Turnhout, Louvain, Saint-Josse-ten-Noode ou Mons… Elles veulent, pour leurs enfants, déconstruire les stéréotypes et clichés auxquels le quotidien a pu les confronter, les dénoncer et les combattre. En ce sens, leur message, car il s’agit bien d’un message, s’adresse aussi à chaque citoyen.L’ouvrage se termine par un chapitre plus analytique qui permet de recontextualiser ces récits biographiques par des rappels historiques et démographiques sur les migrations subsahariennes dans le monde et en Belgique, la place qu’y occupent les femmes, les assignations et non-reconnaissances, les questions de genre et de racisme, les métissages culturels qui disent le monde d’aujourd’hui, etc. Précisons pour terminer qu’une exposition itinérante avec les photographies de Véronique Vercheval accompagne la diffusion de ce livre et en amplifie le message. Michel Torrekens [1] Ces vingt femmes sont Wendy Bachy, Godelieve Bonnet, Clémentine Faïk-Nzuji Madiya, Monique Fodderie, Cécile Kayirebwa, Joëlle Kapompole, Éliane Kengo, Gisèle Mandaila, Hortense Massakwe, Isabelle Mbore, Bwalya Mwali, Colette Njomgang Fonkeu, Annette Ntignoi, Rebecca Ntunguka, Mie-Jeanne Nyanga Lumbala,…

Georges Simenon et Stanislas-André Steeman

1. LES CHEMINS PARALELLES En comparant le cheminement de ces deux « géants », non seulement du roman criminel, mais…